J.S. QUESNE - Histoire de l'esclavage en afrique (pendant 34 ans) de P. J. DUMONT
Ean : 9782354980429 - 135x190 mm, 120 p. Texte recomposé. Le témoignage incroyable de ce naufragé retenu esclave chez les maures pendant 34 ans et qui a réussi à fuir et à revenir en France. Comment un homme peut-il endurer de telles souffrances pendant autant de temps et survivre. Voici un texte surprenant et choquant publié en 1819. ( Ed-04-4)
Pierre-Joseph Dumont, né à Paris en 1768, est un Français capturé par des Arabes Koubals en 1782, après un naufrage sur les côtes d'Afrique du Nord. Son récit, recueilli et rédigé par J.S. Quesne en 1819, relate ses 34 années d'esclavage sous le règne du cheik Osman, dans la région de la montagne Félix, entre Oran, Alger, Tunis et le Maroc. Ce témoignage, rare et poignant, décrit les conditions de vie des esclaves chrétiens dans un contexte marqué par la violence, la barbarie et l'arbitraire des maîtres arabes.
Résumé :
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La capture et l'arrivée au bagne
- Dumont, alors âgé de 14 ans, survit à un naufrage près des côtes africaines après une tempête. Lui et une soixantaine de rescapés sont capturés par les Koubals, une tribu arabe guerrière.
- Les survivants sont enchaînés, battus et traînés pendant huit nuits jusqu'à la montagne Félix, résidence du cheik Osman.
- À leur arrivée, ils sont dépouillés de leurs vêtements, réduits à porter un simple jupon de laine, et enchaînés par paires à des chaînes de 60 livres. Ils sont ensuite jetés dans un bagne où 2 000 esclaves vivent dans des conditions inhumaines.
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La vie dans le bagne
- Les esclaves sont logés dans un bâtiment insalubre, infesté de punaises, et soumis à des travaux forcés (labour, défrichage, transport de grains).
- Leur nourriture se limite à trois épis de blé par jour, qu'ils doivent broyer pour en faire une bouillie. La faim les pousse à voler des légumes ou des animaux, au risque de subirs des châtiments brutaux (coups de bâton, coups de feu).
- Les gardiens, armés et cruels, tirent sur les esclaves pour le moindre bruit. Les malades ou les faibles sont abattus ou jetés aux bêtes sauvages.
- Les esclaves dorment sur de la paille, avec des crânes humains comme récipients. Les lions et autres prédateurs rôdent autour du bagne, attirés par l'odeur de la chair.
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Les châtiments et la violence
- Les punitions sont fréquentes et arbitraires : coups de bâton, falaka (bastonnade sur la plante des pieds), ou exécution sommaire.
- Dumont décrit des scènes de torture, comme l'empalement d'un renégat liégeois ou la décapitation d'esclaves rebelles.
- Les esclaves tentent parfois de se suicider pour échapper à leur sort, mais leurs compagnons de chaîne sont alors sévèrement punis.
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Les tentatives d'évasion et les conversions
- La fuite est quasi impossible en raison du terrain hostile et de la surveillance constante.
- Certains esclaves renient leur foi pour devenir gardiens, mais leur apostasie ne les protège pas toujours : un Liégeois, converti à l'islam, est empalé pour avoir bu de l'alcool.
- Dumont, malgré les pressions, refuse de se convertir, ce qui lui vaut des traitements encore plus durs.
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Les expéditions du cheik Osman
- Dumont accompagne Osman dans des razzias contre les territoires voisins (Alger, Tunis, Tripoli). Ces expéditions sont l'occasion pour les Koubals de piller, massacrer et réduire en esclavage de nouvelles victimes.
- Pendant ces campagnes, Dumont est affecté aux cuisines ou aux corvées, ce qui lui permet d'avoir un peu plus de nourriture.
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La libération
- Après 34 ans de captivité, Dumont est libéré grâce à une série de hasards : un renégat français, puni de 1 500 coups de bâton, décide de fuir avec lui à travers le désert.
- Ils parviennent à rejoindre Alger, où Dumont est recueilli par des Européens. Il rentre finalement en France en 1816, après avoir presque oublié sa langue maternelle.
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