Depuis la lointaine Argentine, au bout du monde, presque depuis Sirius, Pierre Henri Guignard observait son village charentais d’Abzac. Agglomération vivant dans un environnement cohérent et ouvert, ou bourgade-dortoir oubliée de la mondialisation ? Il a pris sa longue-vue et a scruté le monde avant d’essayer de répondre. De ce survol, il ressort qu’une petite communauté fait forcément partie du tout et, partant, se trouve dépendante de l’environnement global. Cela nous engage, nous menace et nous protège tout à la fois et cela nous oblige aussi. À nous de savoir trouver, d’abord, et assumer, ensuite, notre place, notre raison d’être, sur une planète qui change profondément et qui déterminera notre avenir : nous dépendons d’elle autant qu’elle dépend de nous. Dans la mondialisation, surtout en panne, il faut un village.
Pierre Henri Guignard est diplomate. Il a été secrétaire général chargé de la préparation et de l’organisation de la COP 21 (Paris, décembre 2015). Il est rentré en juillet 2019 de Buenos Aires où il était ambassadeur de France.
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